vendredi 14 décembre 2012

Simply REED !

REDD est l'acronyme de Reduction of Emission from Deforestation and forest Degradation. C'est aussi le nom d'un programme des Nations Unies dont l'objectif est de lutter contre le changement climatique en limitant la déforestation qui est une des premières sources de production de gaz à effets de serre. Les scientifiques pensent que la déforestation produit 20 % des émissions de GES, soit plus que les émissions imputables aux transports. Voir le graphique Emissions des GES en France par secteur en France. Le lecteur notera que les sources d'émission de GES sont différentes d'un pays à l'autre. La production d'énergie occupe souvent la première place. Une grande partie de l'énergie produite en France est d'origine nucléaire.


Lors du déboisement, les bois qui se décomposent ou sont brûlés dégagent du dioxyde de carbone. Par ailleurs, de grandes quantités de carbone sont stockées dans les sols de certaines forêts (forêts sur tourbières). Ce carbone s'échappe alors du sol lorsque l'on coupe les arbres. Finalement, les arbres capturent et stockent le CO2. On estime qu'ils capturent 5 milliards des 32 milliards de tonnes de CO2 émises par les activités humaines.

La raison principale de la déforestation est l'utilisation de l'espace forestier à d'autres fins, lesquelles sont rémunératrices. Alors que la valeur des forêts sur pied est capitale pour la lutte contre le réchauffement climatique, la valeur marchande de leur conservation est (quasiment) nulle. Autrement dit, les services environnementaux des forêts sont supérieurs à leur valeur monétaire négociable. L'objectif du programme REDD est de rendre au moins aussi rentable la conservation que la déforestation. Plusieurs aspects sont critiques comme la mesure du potentiel carbone de la forêt, l'attribution d'un prix et la réalisation des transferts monétaires, le contrôle de la conservation effective.

J'avais, en mai 2007, publié dans un cahier de Perspectives en Agroalimentaire un article intitulé "Marchandisation des ressources naturelles : Un nouveau mode de valorisation ?" dans lequel je soutenais l'idée selon laquelle une ressource naturelle a d'autant plus de chance d'être préservée qu'elle devient une "marchandise". Il y a quelques jours, on apprenait que les Indiens Surui avaient bénéficié des services de Google Earth Engine pour contrôler l'espace forestier dont ils sont les propriétaires au Brésil. Un premier pas vers la marchandisation de la portion de la forêt dont ils sont propriétaires. Un moyen pour les entreprises de compenser un bilan carbone déficitaire.

   

Héliocutlure (tm): produire de l'énergie avec des bactéries !


L'énergie solaire est la mère de toutes les énergies ou presque. Il n'y a là rien de nouveau et le terme Helioculture(TM) est une évidence pour tous les producteurs agricoles, en France comme à l'étranger : la croissance des végétaux dépend de cet astre. 

Helioculture est une marque déposée de la société américaine Joule. Cette société commercialise une plateforme de production de biocarburants, que l'on ne peut pas dans ce cas appeler  agrocarburants puisque des bactéries génétiquement conçues sont au travail. Que l'on souhaite produire du diesel, de l'éthanol et une poignée d'autres produits chimiques, la plateforme de production Helioculture est maintenant une solution potentielle. Outre l'espace qui est nécessaire pour exposer les micro-organismes producteurs au soleil, une source de CO2 et de l'eau sont nécessaires. 
L'entreprise dispose d'une usine pilote et d'une usine de démonstration (photo ci-contre) au Nouveau-Mexique sur 80 acres (1 acre = 0.40 hectare).

L'usine semble fonctionner en circuit fermé et ne consommer de manière substantielle que de l'énergie solaire et du CO2.

samedi 20 octobre 2012

Plastic Océanique ?

Il existe, parait-il, un endroit dans les océans où les déchets en plastique se concentrent. Avant de rejoindre ce lieu, les déchets en plastique circulent dans les océans depuis nos plages et de nos estuaires pendant plus moins et causent des dégâts importants à la faune et aux écosystèmes océaniques.


Mais il s'agit aussi d'un gisement de plastique que l'on pourrait exploiter. Une entreprise de produits d'entretien et d'hygiène a décidé de contribuer au nettoyage des océans en récupérant le plastique océanique (ou préocéanique). À suivre.

Lien vers le site de l'entreprise.

Vidéo ci-dessous.


lundi 27 août 2012

Bio énergie International - Magazine et portail d'information

Ce court billet pour mettre en avant le magazine et portail internet d'information : Bioénergie international 

Ce magazine s'adresse à tous ceux et celles qui peuvent être intéressés par l'énergie produite à partir de la biomasse. Il s'adresse donc aussi bien aux agriculteurs et aux particuliers, mais aussi aux entreprises, industries et collectivités. 

On y trouvera outre les rubriques actualités et agenda, une rubrique Bioénergie TV et une section pratique. L'annuaire permettra d'identifier les fournisseurs qui pourront vous accompagner dans la réflexion et la mise en oeuvre de votre projet. Et plus encore !



Pour recevoir gratuitement un numéro de Bioénergie international.

dimanche 26 août 2012

Des bactéries pour produire du sucre ?


En janvier 2012, j'avais publié un billet intitulé de la viande synthétique bientôt dans nos assiettes en précisant qu'il faudra attendre au moins 10 ans pour voir le produit arriver effectivement dans nos assiettes. En ce qui concerne le sucre, cela pourrait arriver plus rapidement. Jeffrey Way et d'autres chercheurs du Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering de l'Université d'Harvard ont développé une cyanobactérie qui produit du sucre et de l'acide lactique par photosynthèse. Cette nouvelle méthode permettrait de réduire les coûts de production du sucre. Aujourd'hui, on produit du sucre principalement à partir de la canne à sucre, de la betterave et d'autres sources agricoles.

Le dispositif industriel utilisant la cyanobactérie mise au point par les chercheurs du Wyss Institute pourrait être mis en place à proximité des centres de consommation et des sources de CO2. La photosynthèse nécessite, entre autres, du CO2, de l'eau et de l'énergie solaire. La maîtrise de la photosynthèse semble intéresser de nombreuses équipes de recherche. En effet celle-ci est une voie qui permet d'accéder à l'énergie solaire, laquelle est particulièrement abondante et gratuite. Rappelons que l'éthanol peut être obtenu par fermentation et que la réaction produit du CO2. Les cyanobactéries ouvrent probablement également une voie intéressante à la production de biocarburants.

L'acide lactique est une molécule dont l'usage est courant en chimie industrielle. Il peut en particulier être utilisé pour produire des polymères ou pour diverses applications dans le domaine alimentaire, l'industrie cosmétique, etc.

Ce processus est-il un nouveau challenge pour les filières agricoles traditionnelles ? La route vers l'industrialisation est encore longue ! Cependant, le découplage de la production avec la terre agricole est un avantage potentiel indéniable, comme la fonction de capture du CO2 produit à proximité du centre de production. Mais cette vision d'une micro-bio-raffinerie sera-t-elle techniquement et économiquement efficiente ?

Rappelons qu'en février 2010, des chercheurs du CNRS (Victoria Flexer et Nicolas Mano) avait mis  au point une biopile insérée dans un cactus. L'objectif : mesurer la photosynthèse! Cependant, cet outil de mesure produisait, à l'aide du cactus, de l'énergie électrique directement à partir de l'énergie solaire.
     Voir une vidéo de Jeffrey Way ci-dessous




lundi 20 août 2012

Valorisation des biodéchets de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la distribution et de la restauration


Les législations récentes (voir note ci-dessous) ont renforcé la responsabilité des entreprises sur leurs déchets. C'est aussi le cas pour les entreprises des industries agroalimentaires, de la restauration ou de la distribution. L'agriculture obéit également à ces nouveaux impératifs.

Des solutions se sont développées en France comme à l'étranger pour valoriser les déchets. Il existe aujourd'hui une large gamme de dispositifs pour satisfaire à ses obligations et valoriser sur le plan économique les déchets. En effet, les biodéchets peuvent être, entre autres, utilisés dans la production de biogaz. Celui-ci est transformé par combustion en chaleur et électricité. Les biodéchets s'avèrent donc, en plus d'être des déchets qu'il convient d'éliminer, des sources énergétiques.

Quelles sont les grandes options qui s'ouvrent aux entreprises en ce qui concerne la gestion et la valorisation de leurs biodéchets ?

1. Le marché.
Dans certains pays un marché des déchets s'organise. Une entreprise peut donc espérer vendre ses déchets à une autre entreprise qui pourraient en avoir usage. Aux USA l'entreprise Recycle match offre cette opportunité.

2. La valorisation énergétique directe.
L'entreprise qui produit les déchets décide de les valoriser par ses propres moyens. On voit émerger de plus en plus de solutions techniques qui permettent à l'entreprise de tirer un parti de ces propres déchets. Cette solution à l'avantage de limiter le transport des déchets qui représente toujours un coût et n'est pas environnementalement correct. Par exemple, Erigène offre aux éleveurs le moyen de valoriser les fumiers de leur exploitation en énergie avec Eribox. Ce produit conçu avec des éleveurs pour des éleveurs est un système de méthanisation compact par voie sèche. Les digesteurs proposés par Eribox sont transportables.

3. La valorisation énergétique localement partagée.
Il n'est pas toujours intéressant pour une entreprise d'investir dans un système de traitement individuel des déchets et cela pour de multiples raisons. Citons par exemple, l'absence de surface disponible pour implanter un dispositif de valorisation ou des besoins en chaleur insuffisants. Il peut alors apparaître judicieux pour une entreprise de s'associer localement avec d'autres entreprises ou des collectivités pour investir dans une solution qui sera intéressante pour chacun des partenaires. Certains pourront valoriser  leurs déchets, d'autres y trouver une source d'énergie de bon rapport et d'autres y verront un investissement profitable.

4. La valorisation industrielle.
Des industriels de la gestion des biodéchets proposent des solutions aux entreprises de la filière agroalimentaire (industriel, distributeurs et restaurateurs). C'est par exemple le cas de Bionerval (une filiale du groupe Saria, elle-même une filiale du groupe Allemand Rethmann). Cette entreprise a ouvert plusieurs sites de production en France. Prochainement un site de méthanisation sera ouvert à Étampes (91). Le surplus de chaleur sera cédé à une entreprise locale Oleo Recycling, spécialisée dans le recyclage des huiles végétales (Allo à l'huile).

5. Le traitement des déchets sans valorisation
Si votre production de déchets est réduite, la solution la plus économique pourrait bien être un dispositif de traitement des déchets sans valorisation. L'entreprise Totally Green de Tulsa (OK, USA) commercialise des petites machines qui permettent de traiter des déchets organiques en 24H et de les éliminer sous la forme d'eaux usées. Une vidéo démonstration est disponible ci-dessous:







Rappel de la législation:


Tout producteur de déchet en est responsable jusqu'à son élimination et est donc tenu d'en assurer ou d'en faire assurer l'élimination dans des filières agréées.

L'enfouissement des déchets est uniquement réservé aux déchets ultimes.

Code de l'environnement.(L V, Titre IV)


"À compter du 1er janvier 2012, les personnes qui produisent ou détiennent des quantités importantes de déchets composés majoritairement de biodéchets sont tenues de mettre en place un tri à la source et une valorisation biologique ou, lorsqu'elle n'est pas effectuée par un tiers, une collecte sélective de ces déchets pour en permettre la valorisation de la matière de manière à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser le retour au sol."
(art.L541-21-1 du code de l'environnement)

Les seuils visés : (Arrêté du 12 juillet 2011)
2012 : 120 tonnes par an
2013 : 80 tonnes par an
2014 : 40 tonnes par an
2015 : 20 tonnes par an
À partir de 2016 : 10 tonnes par an

samedi 7 juillet 2012

Miscanthus giganteus

Cette graminée géante originaire d'Asie cumule des avantages particulièrement intéressants pour la production des biocarburants : elle produit beaucoup de biomasses et elle consomme peu d'intrants. Sa photosynthèse en C4 (comme le Maïs, le Sorgho ou la Canne à sucre) permet une transformation très efficace du gaz carbonique de l'atmosphère en matière organique. Elle est vivace et les chercheurs estiment qu'un plan pourrait produire une quinzaine d'années (Références : I.N.R.A., Wikipédia). On trouve sur le marché plusieurs variétés, dont la variété Freedom de Repreve Renewables mise au point en partenariat avec l'Université d'état du Mississippi (lire la petite l'histoire de la genèse de cette variété). La variété Freedom produit entre 18 et 20 tonnes de matière organique par acre (un acre = 0.40 hectare), soit entre 44 et 50 tonnes à l'hectare dans les conditions expérimentales. Le nom de la variété a été probablement choisi pour signifier le rôle que les agrocarburants produits aux USA pourraient jouer dans l'indépendance énergétique du pays.


CoolPlanet Energy System, une entreprise californienne spécialisée dans la transformation de la biomasse en BioFuel, a réussi à produire 4000 gallons par acre d'essence dans une usine pilote avec du Miscanthus giganteus. Comme l'essence contient 1,5 fois plus l'énergie de l'éthanol, la capacité productive d'un champ de Miscanthus giganteus en énergie est donc 12 fois supérieure à celle d'un champ de maïs. Le directeur général de CoolPlanet, Mike Cheiky, estime cependant qu'une production de 3000 gallons par acre est plus probable dans les conditions futures de production. Le résultat présenté ci-dessus a été obtenu dans des conditions optimales. (voir le communiqué de presse). L'essence obtenue est similaire à celle produite à partir du pétrole.

Voir le vidéo de Mike Cheiky lors de confèrence google SolveForX.


dimanche 17 juin 2012

Smart Grids Paris 2012 20 - 21 juin CNIT

Il y a quelques jours, j'évoquais dans ce blog le concept de smart links de l'écologie industrielle. Ce concept n'est pas fondamentalement éloigné de concept de Smart Grids dans le domaine de la production et la consommation d'électricité. Avec l'émergence de sources d'énergie de petite taille, souvent localisées à proximité du consommateur (« décentralisée ») et intermittentes, c'est toute la logistique du transport de l'énergie qui doit être modifiée. Il est même probable que certaines zones puissent s'autonomiser par rapport au réseau actuel.

Pour faire face à ces défis et à quelques autres (abaissement de la demande individuelle nette, stockage localisé, etc.) les entreprises de la distribution électrique ont développé des « démonstrateurs ». Il s'agit de véritables expériences en grandeur nature. Au centre de ces dispositifs se trouvent les compteurs intelligents (par exemple, Linky) qui permettent une meilleure connaissance de la consommation individuelle et facilite l'agrégation de celle-ci. L'objectif est d'être en mesure, en permanence, de balancer la production avec la demande et d'ajuster la tarification en fonction de la demande. Certains clients pourraient même être récompensés pour ne pas consommer lorsque la demande est supérieure à l'offre. Ils obtiendraient des tarifs plus intéressants à d'autres moments. Il s'agit en fait de créer un véritable marché local de l'énergie. Les compteurs intelligents pourraient être très bientôt relayés à l'intérieur de l'habitation par une domotique intelligente.

Dans quelques jours (20 — 22 juin 2012) se tiendra à Paris un évènement dédié aux Smart Grids (SGPARIS2012). Découvrez le programme en suivant ce lien.

samedi 16 juin 2012

Les algues : une future source d'énergie ? (2)

Une vidéo d'introduction à la production des bio carburants à partir des algues par Stephen Mayfield de l'Université de Californie à San Diego (dirige le Mayfield Lab du Scripps Research Institute de l'UCSD). Date: Janvier 2010.

Les algues : une future source d'énergie ?

Les sources végétales d'énergie sont nombreuses. Les procédés qui permettent de transformer ces ressources en énergie libèrent souvent des produits qui peuvent être utilisés à d'autres fins. Le grand challenge de la recherche actuelle est de permettre une valorisation de toutes les parties de la plante et de garantir une production alimentaire satisfaisante. Dans cette série de billets, je dresse une liste des différentes sources végétales qui pourraient servir demain la production d'énergie. Si l'on ajoute que plusieurs technologies sont souvent développées pour produire de l'énergie à partir de ces sources d'énergie, on comprendra combien la réflexion sur l'avenir de la production énergétique à partir de la biomasse est difficile.

Les algues : On oublie souvent les nombreuses ressources des océans. Le dicton des Bretons « dans la mer il y a de la richesse » pourrait encore une fois être vérifié. Les algues, moins connues du grand public, constituent un ensemble très diversifié. Un grand nombre est constitué d'une seule cellule (microalgues). Les spécialistes de la classification des plantes considèrent trois lignées très différentes : les algues brunes, les algues rouges et les algues vertes (qui sont dans la même lignée que les plantes vertes terrestres). On estime qu'il existe 10 000 espèces d'algues macroscopiques et entre 100 000 et un million d'algues microscopiques.

En regard de la production agricole terrestre, la culture des algues reste marginale bien que l'utilisation des algues date de l'antiquité. Les ressources disponibles sont actuellement très supérieures aux besoins et l'économie des algues reste encore largement une économie de la cueillette.

Les diversités des algues offrent pour la production d'énergie un très grand nombre de possibilités sous des formes gazeuses, alcooliques, d'hydrocarbures, d'huiles, de coke, etc. Les recherches privilégient les formes liquides qui pourraient se substituer aux carburants issus de l'industrie pétrolière traditionnelle. Plusieurs entreprises dans les secteurs de l'automobile ont réalisé des tests avec des carburants issus des algues (Toyota a fait rouler le premier véhicule aux algues en 2009), mais aussi dans l'aéronautique (EADS a fait voler un avion aux algues, le figaro).

Les certaines algues pourraient s'avérer un moyen privilégié pour produire du dihydrogène (H2). Cette molécule combinée avec de l'oxygène produit de l'eau et une grande quantité d'énergie. Le dihydrogène est une source intéressante d'énergie, mais sa production apparait bien plus difficile que ce que l'on pensait il y a 20 ans lorsque les recherches ont débuté. Pour l'instant les algues ne produisent du dihydrogène qu'en petite quantité et dans des conditions de stress. Sans recours à la génétique, cette piste restera infructueuse.


En France et à l'étranger, plusieurs consortiums s'attaquent à la valorisation des algues.

mardi 12 juin 2012

Donner une seconde vie aux équipements de la maison







Catherine Monnin a publié le 7 juin 2012 un article sur un nouveau projet d'Emmaüs Défi sur la version électronique du journal La croix (La-croix.com). Sous le modèle de la Banque Alimentaire, la Banque Solidaire de l'Équipement en partenariat avec Carrefour. Des produits neufs et invendus (mobilier, vaisselle, électroménager, linge de maison, etc.) seront offerts par Carrefour. Emmaüs défi leur donnera une seconde vie en les proposant à 1/5 de leur prix a des familles orientées par les assistantes sociales de la ville de Paris vers ce projet. À terme ce concept en expérimentation à Paris sera déployé en France.


Les 12 principes de la chimie verte

Dans les années 1990, l’idée d’une chimie répondant aux attentes du développement durable fait son chemin. Deux chercheurs Américains de l’agence de protection de l’environnement (EPA), Paul Anastas et John Warner, donnent naissance à la Chimie Verte en définissant 12 principes auxquels la chimie verte devrait obéir.

Ces principes sont:

  1. Il est préférable de prévenir la production des déchets (que de traiter ou de nettoyer).
  2. Favoriser le meilleur rendement : maximiser l’incorporation des matières premières dans les produits finis.
  3. Il est préférable d’utiliser et de générer des substances qui possèdent si possible une moindre toxicité pour l’homme et l’environnement.
  4. Les produits devront être conçus une efficacité fonctionnelle maximale et une toxicité réduite.
  5. L’utilisation d’agents auxiliaires (comme les solvants) devra être si possible proscrite.
  6. Rechercher les meilleurs rendements énergétiques et si possible travailler à des températures et des pressions ambiantes.
  7. La biomasse renouvelable sera de préférence utilisée aux matières premières fossiles.
  8. Réduire l’utilisation des composés réactionnels intermédiaires et si possible ne pas en utiliser.
  9. Utiliser de préférences des catalyseurs, si possible les plus spécifiques possibles.
  10. Les produits issus de la chimie verte devront si possible être biodégradables ou devront se décomposer en substance inerte.
  11. Les méthodes analytiques devront être développées pour favoriser le suivi en temps réel des processus et contrôler la production de substances dangereuses.
  12. Les produits et leur formes utilisés dans la chimie verte devront être choisis pour minimiser le risque d’accidents, comme les explosions, les feux, la dissémination dans l’environnement.

Ces 12 principes reposent sur quatre concepts:

  1. Maximiser les rendements
    1. Maximiser l’incorporation des matières premières dans le produit final.
    2. Optimiser l’utilisation de l’énergie.
  2. Utiliser des réactifs non toxiques.
  3. Limiter les quantités de déchets et leur toxicité.

Les 12 principes explicités en anglais (A partir du site de l’université de l’Oregon)

jeudi 7 juin 2012

Journal of Industrial Ecology

Depuis 2008, l'écologie industrielle développe ses concepts et méthodes au travers du Journal of Industrial Ecology.

Quelques thèmes : Symbiose industrielle, Analyse du cycle de vie, performance économique, etc.

PIVERT - Plateforme Française de valorisation du végétal.

Picardie Innovations Végétales, Enseignements et Recherches Technologiques, PIVERT, est un institut d’excellence dans la chimie du végétal. Il a été retenu parmi les investissements d’avenir avec un budget de 220 Millions d’euros sur 10 ans.

Installé à Compiègne (Picardie), sur le Parc Technologique des rives de l’Oise, il sera un centre de recherche, d’innovation, d’expérimentation et de formation dans la chimie du végétal à base de biomasse oléagineuse (colza, tournesol, etc…). Il réunira, sur 10 ans, plus de 150 chercheurs, ingénieurs et enseignants travaillant dans différents laboratoires et sur des pilotes industriels. Premier centre européen visant à transformer la biomasse oléagineuse, c’est-à-dire la plante entière, en produits chimiques renouvelables, destinés à de multiples applications : alimentation, santé, cosmétique, matériaux de construction, etc… il est construit sur le concept d’écologie industrielle : les sous-produits de certaines activités serviront de matières premières à d’autres activités. L’énergie et l’eau seront recyclées. Cette future raffinerie du végétal utilisera les ressources agricoles et forestières de la région Picardie en permettant de renforcer le tissu agricole et industriel local. (source : Conseil général de Picardie)

Présentation vidéo du projet par ses deux concepteurs.



mercredi 6 juin 2012

Augmenter la satiété pour lutter contre l'obésité

Dans le cadre du 7e programme de financement de l'UE Knowledge Based Bio Economy (KBBE), le projet SATIN (SATiety INnovation) se propose de contribuer à la lutte contre l'obésité en accentuant le degré de satiété d'un aliment. Une piste de recherche largement inexplorée jusqu'à présent.

L'obésité est une épineuse question de santé publique en Europe et ailleurs. Elle favorise l'émergence d'autres pathologies, comme le diabète de type II, certaines maladies cardiovasculaires ou du foie, etc.

SATIN est un consortium de 18 partenaires industriels et académiques de 9 pays différents (voir liste ci-dessous). Sa stratégie consiste à utiliser les technologies de production avancées pour altérer la texture des aliments dans l'espoir d'augmenter leur degré de satiété. L'appétence d'un produit et la qualité de l'expérience gustative qu'il produit sont, en partie, dépendante de sa structure et de sa viscosité.

Les partenaires

Universités :

  • The University Court of the University of Aberdeen, UK (UNIABN), www.abdn.ac.uk/rowett/
  • Karolinska Institutet, SE (KI), www.ki.se
  • Kobenhavns Universitaet, DK (UCPH), www.ku.dk
  • University of Leeds, UK (UNILEEDS), www.leeds.ac.uk
  • University of Liverpool, UK (UNILIV), www.liv.ac.uk
  • Universidad de Murcia, ES (UMUR), www.um.es
  • Universitat Rovira I Virgili, ES (URV), www.urv.cat

  • Industriels :
    • Cargill Haubourdin SAS, FR (CARG), www.cargill.com
    • Coca-Cola Services S.A., BE (CC), www.coca-cola.com
    • Juver Alimentación S.L.U., ES (JUVER), www.juver.com
    • Naturex, ES (NATRX), www.naturex.com

    Petites et moyennes entreprises :
    • Axxam S.p.A., IT (AXXAM), www.axxam.com
    • BioActor BV, BE (BIOACT), www.bio-actor.com
    • Asociación Empresarial de Investigación Centro Tecnológico Nacional Agroalimentario “Extremadura”, ES (CTAEX), www.ctaex.com
    • Centro Tecnologico Nacional de la Conserva y Alimentación, ES (CTC), www.ctnc.es
    • NIZO Food Research BV, NL (NIZO), www.nizo.com
    • RTD Services Vienna, AT (RTDS), www.rtd-services.com
    • ProDigest BVBA, BE (PRODI), www.prodigest.be

    samedi 2 juin 2012

    Smart Links - Terneuzen

    Le Biopark de Terneuzen aux Pays-bas a développé le concept de Smart Links, des liens intelligents entre les entreprises d’une même région pour lesquelles les déchets des unes peuvent être les matières premières des autres. Au sein même du BioPark, le projet WarmCO2 applique ce concept. Les serres horticoles sont chauffées et la ressource énergétique habituellement utilisé est un dérivé du pétrole. Pour les horticulteurs, cela représente à la fois un cout produit du CO2, un gaz à effet de serre.

    Le chauffage des serres est maintenant assuré par l’eau de refroidissement d’une usine du groupe Yara Sluiskil (production d’engrais). L’eau chaude (87°C) est amenée de l’usine vers les serres par un réseau de canalisation déployé par le spécialiste des infrastructures Visser & Smit Hanab. Mais l’usine du groupe Yara Sluiskil génère également du CO2. Celui-ci est également utilisé en horticulture pour enrichir l’atmosphère. Il est également amené par canalisation vers les serres. Demain 250 hectares de serres seront connectés à l’usine. Les productions horticoles ne seront ainsi plus totalement dépendantes du prix du pétrole et bénéficieront d’un cout de l’énergie beaucoup plus faible.

    Dans cette écosystème industriel, plusieurs autres échanges existent entre les acteurs économiques.




    vendredi 1 juin 2012

    Open innovation Bio Base Europe

    En 2008 Bio Base Europe a reçu 21 millions d'euros pour devenir le premier centre d'innovation et d'éducation partagé pour l'économie de la biomasse en Europe. Né d'un partenariat entre Ghent Bio-Energy Valley et le Biopark de Terneuzen. L'usine pilote concentre son attention sur les technologies de seconde génération dont l'objectif est de transformer les déchets agricoles et les sous produits (comme la paille de blé, les copeaux de bois) ou bien encore, des algues en biocarburants, bioplastiques ou d'autres bioproduits. Ces technologies ont déjà, pour certaines d'entre elles, été testées en laboratoire, mais elles n'ont cependant pas encore démontré leur potentiel industriel. Passer du laboratoire à l'échelle industrielle est l'objet principal de ce site pilote qui a été conçu pour pouvoir recevoir des projets de tout type.

    Ce pilote opérera comme un centre d'innovation ouvert aux entreprises industrielles et commerciales ou aux institutions de recherche du monde entier qui souhaiterait mettre au point un processus de production industrielle. À côté de l'usine pilote, on trouvera également un centre de formation.

    Ce centre ouvrira officiellement ses portes le 21 juin 2012.