samedi 16 juin 2012

Les algues : une future source d'énergie ?

Les sources végétales d'énergie sont nombreuses. Les procédés qui permettent de transformer ces ressources en énergie libèrent souvent des produits qui peuvent être utilisés à d'autres fins. Le grand challenge de la recherche actuelle est de permettre une valorisation de toutes les parties de la plante et de garantir une production alimentaire satisfaisante. Dans cette série de billets, je dresse une liste des différentes sources végétales qui pourraient servir demain la production d'énergie. Si l'on ajoute que plusieurs technologies sont souvent développées pour produire de l'énergie à partir de ces sources d'énergie, on comprendra combien la réflexion sur l'avenir de la production énergétique à partir de la biomasse est difficile.

Les algues : On oublie souvent les nombreuses ressources des océans. Le dicton des Bretons « dans la mer il y a de la richesse » pourrait encore une fois être vérifié. Les algues, moins connues du grand public, constituent un ensemble très diversifié. Un grand nombre est constitué d'une seule cellule (microalgues). Les spécialistes de la classification des plantes considèrent trois lignées très différentes : les algues brunes, les algues rouges et les algues vertes (qui sont dans la même lignée que les plantes vertes terrestres). On estime qu'il existe 10 000 espèces d'algues macroscopiques et entre 100 000 et un million d'algues microscopiques.

En regard de la production agricole terrestre, la culture des algues reste marginale bien que l'utilisation des algues date de l'antiquité. Les ressources disponibles sont actuellement très supérieures aux besoins et l'économie des algues reste encore largement une économie de la cueillette.

Les diversités des algues offrent pour la production d'énergie un très grand nombre de possibilités sous des formes gazeuses, alcooliques, d'hydrocarbures, d'huiles, de coke, etc. Les recherches privilégient les formes liquides qui pourraient se substituer aux carburants issus de l'industrie pétrolière traditionnelle. Plusieurs entreprises dans les secteurs de l'automobile ont réalisé des tests avec des carburants issus des algues (Toyota a fait rouler le premier véhicule aux algues en 2009), mais aussi dans l'aéronautique (EADS a fait voler un avion aux algues, le figaro).

Les certaines algues pourraient s'avérer un moyen privilégié pour produire du dihydrogène (H2). Cette molécule combinée avec de l'oxygène produit de l'eau et une grande quantité d'énergie. Le dihydrogène est une source intéressante d'énergie, mais sa production apparait bien plus difficile que ce que l'on pensait il y a 20 ans lorsque les recherches ont débuté. Pour l'instant les algues ne produisent du dihydrogène qu'en petite quantité et dans des conditions de stress. Sans recours à la génétique, cette piste restera infructueuse.


En France et à l'étranger, plusieurs consortiums s'attaquent à la valorisation des algues.

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